Kerguelen : Port-aux-Français
Jeudi 14 décembre 6 h, le vent est à plus de 80 km/h, heureusement cela se calme et le Marion mouille à 10 h 40. Les opérations héliportées commencent. J’arrive à Port-aux-Français à 15 h. Vu d’en haut les bâtiments sont plus centrés sur la zone vie. Beaucoup de constructions ainsi que l’alignement des Fillods ont disparu. Le Disker (chef de district de Kerguelen) fait son discours de bienvenue et nous rappelle les règles de biosécurité. Je suis logé au L9. Chaque chambre comporte sa salle de bain et ses w.c.. En 2000, ce type de logement comportait 9 à 10 chambres et les installations sanitaires étaient communes. Je vais à la centrale électrique. Cloé la mécanicienne adjointe au chef centrale, me fait visiter la centrale et ses différents auxiliaires. L’ancienne centrale a été reconvertie en caserne de pompiers et en local abritant les congélateurs. Il ne reste que les cellules et les transformateurs HTA (5 500 V). Le soir, repas sous forme de buffet à Totoche où je rencontre plusieurs hivernants, dont quelques « redoublants ».
Vendredi 15 décembre, une visite est organisée par notre guide Thibault de la direction de l’environnement, qui nous emmène à l’anse du Pacha. Je constate que, par rapport à l’année 2000, les pissenlits sont présents. Il y a moins de manchots papous, je n’ai pas vu de cormorans, mais on a vu quelques chats faisant les gueules de terriers avec des lapereaux venant d’être tués. Les jeunes éléphants de mer sont en nombre, les goélands sont en train de couver. L’après-midi, nous sommes invités à un lâcher de ballon météo. Le soir après le dîner, je fais la présentation de l’amicale à Totoche. Beaucoup connaissent la RAP, mais peu l’amicale. Avec l’accord du gérant postal, j’ai déposé des feuilles d’adhésion au bureau de poste.
Samedi 16 décembre, je guide Daniel, un chef d’équipe qui va effectuer son premier séjour sur le district d’Amsterdam et de Saint-Paul. Je lui fais découvrir la bibliothèque (très bien entretenue) la gérance postale et la centrale électrique où nous sommes accueillis par Hugo, son chef.
En visitant la chapelle, je remarque une coïncidence : la première pierre a été scellée le 16 décembre 1957 par Mme Martine Péchenart, il y a 66 ans exactement. Juste avant avait été béni le mariage à Port-aux-Français de Marc Péchenart et de Martine Raulin.
Dernier repas à P.A.F. Au menu de la légine, toujours aussi délicieuse. À 17 h 20, le Marion donne de la corne de brume pour l’adieu à P.A.F.
En quittant Kerguelen, je ressens un sentiment mitigé comme si je mettais fin à une relation.
Dimanche 17 décembre au matin, récupération d’une équipe au mont des fumerolles, opérations en en baie de la Table et envoi d’une équipe MAMINTRO, puis cap vers Amsterdam.
Photos de Port-aux-Français :