Vostok, le dernier secret de l’antarctique

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Description

Dans son avant-propos, le glaciologue Jean-Robert Petit, raconte le parcours qui le mena à intégrer l’équipe du LGGE de Grenoble, à s’intéresser à la glace et à attraper le virus de l’Antarctique aggravé du syndrome de Vostok où il eut l’occasion d’effectuer plusieurs longs séjours.

Après un bref rappel de la découverte et de l’occupation du continent blanc, l’histoire commence vraiment dans les années 1950 lors de l’organisation de l’AGI, devant la nécessité ressentie d’une collaboration internationale pour faire avancer la science face à une nature trop hostile. À l’URSS échurent, pour leur implantation, le pôle Sud géomagnétique qui se révèlera être également le pôle du froid absolu, Vostok, ainsi que le pôle d’inaccessibilité relative. Dans un style simple parfois teinté d’humour l’auteur raconte la laborieuse approche par bases temporaires successives, l’installation et la vie quotidienne de Vostok malgré les incertitudes financières ou les incendies toujours redoutés.

Après les premières observations aérologiques, géophysiques ou météorologiques et la « Grande Marche » vers le pôle d’inaccessibilité, qui va asseoir la renommée des Soviétiques et éveiller l’intérêt des autres nations, c’est la glace, leur milieu de vie, qui va occuper les esprits et être étudiée sous tous ses aspects. Sur fond de guerre froide, mais dans un esprit de collaboration non exempt de compétition, les recherches et les intuitions des uns ou des autres seront mises en commun, des visites seront rendues sur les bases, des liens créés, au besoin réchauffés de vodka ou de cognac ! À la suite des modestes « trous » des premières années, des forages profonds vont être entrepris dans de nombreuses stations de l’Antarctique, où se perdront plus d’un carottier mais qui livreront ces précieuses carottes qui finiront par livrer leurs secrets grâce aux nouvelles techniques d’analyse mises au point par les scientifiques, reconstituant le premier enregistrement du climat sur plus de 400 000 ans (actuellement 800 000 ans au Dôme C) avant de mettre en évidence l’importance du rôle des gaz à effet de serre.

Trois articles associant Français et Soviétiques paraîtront dans la revue Nature, qui feront un véritable « big bang » dans la communauté scientifique. Une fois surmontées les graves menaces qui pesèrent sur Vostok après l’effondrement de l’Union Soviétique, les travaux reprirent, toujours plus profonds jusqu’au jour, en 1998, où la présence de « cailloux » dans les carottes confirmèrent la présence connue depuis longtemps d’un lac sous-glaciaire. Ce n’est finalement que fin 2011 après bien des discussions, controverses, études et précautions que fut entrepris l’ultime forage qui aboutit le 5 février 2012 à 23 h 11 à la surface du lac à la profondeur de 3 769,3 mètres. Vostok avait livré son dernier secret, ou presque.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

de Jean-Robert Petit

Éditions Paulsen – collection Terra Nova – octobre 2012 – broché, couverture illustrée – 15 ,5 x 21 cm – illustrations N et B plus un cahier hors-texte en couleurs – 245 pages

ISBN : 978-2916 552 194.