NATIVE AMERICAN PLACE-NAMES OF INDIANA

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NATIVE AMERICAN PLACE-NAMES OF INDIANA

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Description

Voici un modèle pour toute réflexion sur la toponymie d’un pays, que celui-ci fût découvert habité ou désert, qu’il ait fait l’objet d’aucune ou plusieurs occupations d’étrangers, qu’il ait laissé ou non des textes écrits, qu’il ait véhiculé un seul langage ou cinquante ou aucun.

Il s’agit, dans cet ouvrage américain de très grande érudition, de la région des Grands Lacs qui délimite la frontière actuelle entre le Canada d’aujourd’hui et le bassin des sources du Mississipi, de l’Ohio, et des nombreuses rivières qui le composent.

La toponymie de cette région bien délimitée, explorée aux XVIIe et XVIIIe siècles par les Européens venus de France, peut servir de modèle : en effet, cette région était alors habitée par des dizaines de tribus indiennes, parlant autant de langages différents, et se déplaçant souvent. Les explorateurs furent des Français envoyés pour établir la traite des peaux de castors, des « coureurs de bois », des aventuriers également, et des jésuites qui apprenaient d’abord les langues des tribus qu’ils pensaient rencontrer. Le père Marquette (1637-1675), originaire de Laon, en est un des plus célèbres, ayant dessiné, avec l’aide des Indiens, une carte précieuse des sources du Mississipi.

Le père Marquette et ses successeurs ont toujours cherché à découvrir et à conserver les toponymes originaux qu’ils entendaient, réussissaient à comprendre, et transcrivaient phonétiquement : voilà une première règle, mais pas toujours simple à respecter.

Les colons français du Canada d’alors, à la fin du XVIIIe siècle, se sont vus supplanter par les Anglais du nord des actuels États-Unis. Nous n’allons pas raconter ici l’histoire de la fin de la colonisation française du Canada. Mais ceci est l’explication de quantité de toponymes anglais, qui ont été traduits intempestivement soit de la langue originale devenue perdue, soit de la langue française qui était déjà souvent une approximation incomprise de la langue originale.

Quand les Anglais du Nouveau Monde se séparèrent de leur mère patrie et devinrent les Américains, les tribus indiennes de l’ancienne colonie française furent déplacées, souvent violemment, et les nouveaux toponymes attribués furent essentiellement de langue anglo-saxonne.

Ce ne sont là que quelques cas de figure, que nous retrouvons tout simplement dans la toponymie des…îles Kerguelen !

Kerguelen : îles découvertes désertes à la fin du XVIIIe siècle, sûrement jamais habitées. Aucun texte, aucune pierre ne peuvent y évoquer une époque proto-historique. Pourtant, nous nous devons de conserver et de comprendre l’origine de nombreux toponymes laissés par les premiers hommes qui ont fréquenté ces îles : les chasseurs baleiniers, qu’ils soient américains, anglais, français, et qui souvent restent des mystères pour nous. Ce sont ces toponymes-là auxquels on doit un caractère d’authenticité unique. Ils nous ont été transmis soit par de simples cartes, soit par les missions d’inspection ou de recherche de passage, souvent mal orthographiés mais reconnaissables.

Ensuite, sont venues les missions scientifiques : chacune a complété une partie de la cartographie, mais en employant les noms et les mots de son pays d’origine et en traduisant mal les toponymes précédents. On peut franchement dire qu’au début du XXe siècle, on n’y comprenait plus rien : cela rappelle la situation du bassin du Mississipi au XIXe siècle, sous l’administration américaine.

La guerre de 14-18 fut le signal de la reprise de la cartographie, et donc de la toponymie, des îles Kerguelen par la France : élimination impérative des toponymes allemands ou de consonance allemande, entraînant beaucoup d’erreurs historiques, et remplacement arbitraire par d’autres noms, souvent de personnages inconnus ou rappelant des épisodes incompréhensibles.

Aujourd’hui, les toponymes ont été codifiés par l’Institut géographique national, il y a une quarantaine d’années, et, wright or wrong, on ne devrait plus les changer.

Pour les comprendre dans la mesure du possible, il est donc indispensable d’établir en même temps une nomenclature, fournissant toutes les explications qu’on peut retrouver : qui a créé ces toponymes, quand, où, comment, et pourquoi ils ont été choisis. Tout le monde serait bénéficiaire d’une telle nomenclature, non seulement à cause de la valeur historique des toponymes, mais aussi pour leurs perspectives uniques et souvent leur beauté.

C’est aussi une organisation du monde.

Gracie Delépine

Conservateur en chef honoraire à

la Bibliothèque nationale de France

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Michael McCafferty

Ed. University of Illinois Press – langue anglaise – mars 2008 – relié, couverture illustrée – in 8° –16 x 24 cm – glossaire – bibliographie – 336 pages 

ISBN : 978-02-52032684.

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