L’ODYSSÉE BLANCHE.
L’ODYSSÉE BLANCHE.
Prix : 19,70€
Description
Comme nous le supposions dans la Lettre 45, presqu’en même temps que le Beaujolais nouveau, le « nouveau Vanier a été pressé ». Attendus par certains amateurs les deux sont souvent oubliés dégustation faite…
Ne boudons pas pour autant ce récit, celui d’une première jugée impossible par les gens dits raisonnables. Mi-décembre 1998, Nicolas Vanier est parti avec son traîneau, derrière ses chiens, pour relier le Pacifique à l’Atlantique à travers les Rocheuses et le Grand Nord canadien. 8600 kilomètres de montagnes, glaciers et banquises, ceci non seulement en une même saison mais en moins de 100 jours.
Expédition à la mesure de ses vingt années d’expérience et d’une meute exceptionnelle. Rendue possible par l’ouverture préalable d’une piste par des motoneiges. Travail d’équipes donc, soutenues et relayées lorsque trappeurs et Indiens se prirent au jeu pour aider à faire la trace. Malgré tous les efforts et les bonnes volontés le pari eut été impossible à tenir sans la conception et la réalisation préalables d’un traîneau de technologie avancée, véritable formule 1 des neiges, concocté par les ingénieurs de Renault Sport. Utilisant des matériaux composites, mettant à profit le pouvoir d’élasticité de certaines fibres, fut imaginé un traîneau déformable, réglable en fonction du terrain rencontré. Les chiens y furent attelés par un trait révolutionnaire, anti-choc, avec amortisseur individuel, constitué d’éléments interchangeables, conçu par J.C.Perrot (Elastidog, Jeumont).
Malgré la mise à contribution de nombreux partenaires, une organisation présumée ad-hoc (pisteurs, cinéma, logistique et le tandem homme-chiens), rien ou presque ne se passa comme prévu, l’inattendu fut fréquent, irritant, avivant les inévitables tensions entre les diverses équipes et au sein de chacune. Quoiqu’il en soit, partis de Skagway (Alaska) le 13 décembre 1998, via les Rocheuses, le Yukon, le Mackenzie, le nord du lac Athabasca, Churchill et le sud de la baie d’Hudson, le 28 mars 1999 les dix copains arrivent à Québec, 106 jours après le départ et seulement une petite semaine de haltes.
Ce récit n’a rien d’une œuvre littéraire, c’est du classique, aux coquilles peu nombreuses. Rentré, Vanier caresse un nouveau rêve : rendre possible aux handicapés moteur la randonnée en traîneau à chiens pour leur permettre de découvrir en hiver les zones les plus sauvages qui leur sont aujourd’hui inaccessibles. Certains chiens remplaçant les yeux des aveugles, les siens remplaceront des jambes. Un défi du cœur à suivre.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Nicolas Vanier. Octobre 1999,
Robert Laffont (Paris), broché, couv. illustrée couleurs, 15,5×24 cm, 43 photos dont 42 en couleurs, 1 carte, 272 pages.
ISBN 2-221-09082-9.