L’exploration de l’Antarctique

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Description

Ce volumineux ouvrage est une reprise revue, complétée et illustrée d’une édition parue en 1986 chez Fayard sous le titre Histoire des mers australes et dont l’auteur, océanographe, a également écrit plusieurs ouvrages scientifiques.

Ce livre, véritable bible de l’épopée australe, fourmille de détails et de références historiques ou littéraires. Une abondante iconographie illustre le texte : cartes d’époque, schémas, dessins et croquis, portraits et, le temps venu, de nombreuses photos. Le premier chapitre Le bout du monde présente le contexte géographique de ce « sanctuaire des sanctuaires, contrées désertes et terrifiantes » au-delà des 40e Rugissants, là où le vent, les eaux et la glace sont les maîtres absolus. Les chapitres suivants déroulent la chronologie de l’exploration, de l’étude et de l’exploitation de ces mers du bout du monde, parfois interrompues par les soubresauts de l’Histoire générale, dont voici les (très) grandes lignes.

Tout d’abord, Des visiteurs par hasard aux XVIe et XVIIe siècles : Portugais, Hollandais, Espagnols à la recherche des routes vers l’Orient, suivis des corsaires britanniques puis français, tracent le chemin. Viennent ensuite de génération en génération, La génération de la « Terra australis » au XVIIIe siècle, c’est le temps des grands voyages scientifiques de circumnavigation tels celui de Bougainville et surtout des premières descentes vers le sud dominées par James Cook qui franchit pour la première fois le cercle polaire. La génération du « Pequod », qui voit s’activer phoquiers et baleiniers, émules du capitaine Achab. C’est aussi l’époque des officiers-savants et de quelques Robinsons des mers australes. Les chapitres 5 et 6 s’intéressent à La Génération du Pôle magnétique, le premier au « temps des explorateurs » Dumont d’Urville, Wilkes ou Sir James Clark Ross, le second au « temps des savants », de désastreux naufrages entraînèrent des expéditions à la recherche de rescapés et par voie de conséquence une tentative de mise en valeur des îles disséminées dans les mers australes, avant des croisières scientifiques, comme celles de la Gazelle ou du Challenger. Les deux chapitres suivants abordent La génération de l’âge héroïque. « Le premier assaut », puis « le second assaut » voient se succéder les expéditions qui approchent de plus en plus franchement le continent antarctique. C’est l’époque des Gerlache, Charcot, Scott, Shackleton, Amundsen…, c’est aussi celle de Rallier du Baty à Kerguelen, ou celle de l’industrie baleinière créée par Larsen en Géorgie du Sud, qui perdurera jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Nous arrivons dans les années 1920.

Les progrès de l’aéronautique conduisent à La génération de l’aéroplane avec Hubert Wilkins et l’amiral Byrd pour cartographier le continent, tandis que dans les îles séjourne Edgar Aubert de la Rüe ou que s’achèvent les entreprises des frères Bossière. Enfin, après la Seconde Guerre mondiale, mais dans un contexte de guerre froide, La génération des bases permanentes. L’installation de bases météorologiques et les revendications territoriales menèrent avec l’idée de coopération internationale, à l’organisation de l’A.G.I. en 1957-1958 puis à la signature du traité sur l’Antarctique en 1959. Le chapitre 11 aborde le passage Du deuxième au troisième millénaire avec la « génération des grands moyens » de plus en plus de participants au programme international de recherches – Tout, Partout, Dessous – pour comprendre le fonctionnement de la « double machine » que constituent les mers australes.

Finalement, pour terminer, La génération de la conscience globale : les problèmes techniques et politiques soulevés par l’exploitation des fonds marins et la protection des écosystèmes ont abouti à la signature du protocole de Madrid en 1991 vouant les eaux du Grand Sud comme « réserve naturelle consacrée à la paix et à la science », l’histoire de cette région a changé de matière, d’événementielle, elle est devenue culturelle et se trouve désormais liée aux grands problèmes scientifiques du Globe dont le réchauffement climatique n’est pas le moindre.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

de Jean-René Vanney

Éditions Paulsen – collection Beaux livres – couverture cartonnée, reliure pleine toile en soie, tirage photo contrecollé sur couverture, fer à dorer, tranche fil et signet – 26 x 30,5 cm – 450 photos N et B et couleurs – chronologie, orientations bibliographiques, index des noms propres – 620 pages

ISBN : 978-2-91655-22-31.