Le crépuscule des vaches de mer

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Description

Mécontent d’une appréciation peu flatteuse trouvée sur Internet à propos du naturaliste Georg Wilhem Steller son illustre prédécesseur du XVIIIe siècle, Fabrice Genevois entreprend de le réhabiliter, il en fait le personnage central de ce livre, fruit de ses voyages dans le nord du Pacifique, de ses lectures, de ses recherches et de ses réflexions.

Steller fut retenu un peu fortuitement comme minéralogiste puis médecin par Vitus Béring, Commandeur de la « Grande expédition du Nord », cette très ambitieuse mission d’exploration initiée par Pierre le Grand qui ne visait rien moins qu’à reconnaître et étudier les limites de l’empire depuis les rivages de Sibérie jusqu’au Japon et à découvrir les côtes de l’Amérique de l’autre côté du Pacifique nord. Le Sénat, l’Amirauté et l’académie des Sciences étaient venus à leur tour ajouter leurs desiderata à ce projet grandiose. La première partie du livre raconte la genèse et les préliminaires de cette expédition c’est-à-dire la longue traversée des différentes équipes, par voie de terre, de Saint-Pétersbourg au Kamtchatka. Elle prendra sept années qui furent déjà mises à profit pour de nombreuses études auxquelles se joignit Steller. La deuxième partie est consacrée à la traversée du Pacifique baptisée « Seconde expédition du Kamtchatka », dirigée par Béring en personne et qui avait pour mission de découvrir et d’explorer les côtes de la probable « Grande Terre » d’Amérique. Au cours de ce voyage Steller, malgré la mauvaise volonté dédaigneuse des officiers à son égard, put tout de même faire une ample récolte d’échantillons. Une troisième partie rapporte le séjour sur l’île du Commandeur où le Saint-Pierre et son équipage ravagé par le scorbut étaient venus s’échouer et où Béring et de nombreux marins moururent. Mais c’est là également que Steller put observer quelques-unes des espèces animales qui portent son nom. Enfin, l’épilogue expose le bilan de l’expédition. S’il n’y eut pas de découvertes géographiques majeures, les travaux de Steller en botanique, biologie marine et anthropologie en firent un précurseur qui motiva une longue lignée de naturalistes. Par contre ce fut au préjudice des Aléoutes d’une part, des populations animales d’autre part qui furent décimées pour leur fourrure, leur peau, leur viande ou leur gras. Certaines purent être de justesse sauvées de l’anéantissement, mais l’arrivée des hommes blancs sonna le crépuscule des rhytines de Steller ou vaches de mer, paisibles mammifères qui disparurent définitivement en moins de trente ans. Le fil du récit principal est interrompu par de multiples digressions donnant des détails d’ordre historique, biographique, scientifique ou technique. On peut regretter malheureusement des répétitions fréquentes et un certain nombre de fautes d’orthographe ou de mots manquants.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

de Fabrice Genevois, illustrations de Pierre Pavoni

Éditions Le Guetteur, collection Quo Vadis – avril 2012 – broché, couverture illustrée – 15 x 23 cm – cartes et illustrations N et B – références bibliographiques, lexique, chronologie – 406 pages 

ISBN : 979-1091296-00-7.