CAP AU GRAND NORD

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Description

Aux interrogations de Michèle Therrien, Annick Cojean qui reprend ici, enrichie de compléments, la série d’articles publiés dans Le Monde au cours de l’été 1998, répond par le coup de cœur du grand reporter.

Parcourant le Nunavut, elle regarde, hume, écoute… et s’enflamme. En bonne professionnelle, elle sait repérer les grandes figures et poser les questions pertinentes. Elle décrit, laisse imaginer les graves dissensions au sein de la communauté, capte dans le moindre incident l’amour, la gaieté, la finesse. Elle donne de la vie aux enjeux délicats en racontant, par exemple, les précautions prises pour tuer une baleine sans trop provoquer les écologistes. Sur la table des politiques, à côté des dossiers administratifs et des constats sociaux, elle jette la beauté, la grandeur, l’espoir.

Par deux fois Annick Cojean cite des températures extrêmes (-80°C et -92°C, pages 13 et 88), il ne s’agit pas là de températures sous abri mais de températures équivalentes dues au refroidissement sous l’effet du vent lors de blizzards : n’oublions pas qu’un froid réel de -40°C correspond à une température de -80°C par un vent de 68 km/h qui n’a rien d’extraordinaire; les -90°C équivalents sont atteints par une température de -45°C et vent de 82 km/h.

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Du 7 avril au 29 août 1999 s’est tenue à Paris,  Pavillon Paul Delouvrier du Parc de La Villette, une remarquable exposition: Peuples de Sibérie, du fleuve Amour aux terres boréales. Après plusieurs voyages en Sibérie, la photographe Claudine Doury ouvrait ses carnets de route. Ses photographies proposent un regard sur les huit peuples qu’elle y a rencontrés (Nénètses, Bouriates, Oultches, Nanaïs, Evènes, Koriaks,Tchouktches et Yuit ou Yupik). Elles évoquent des coutumes, des luttes d’hommes et de femmes qui, de nos jours, s’affrontent à de difficiles conditions de vie. Les visages, les gestes simples de la vie quotidienne révèlent la tension d’hommes et de femmes pris entre un héritage toujours présent mais qui s’évanouit et un monde en transformation qui se dérobe à eux. En dépit de contraintes économiques et politiques pesantes ces cultures vulnérables sont encore bien vivantes. Ce parcours photographique était ponctué de quelques objets, empruntés au Musée national d’ethnographie de Saint Pétersbourg. À l’occasion de l’exposition, un catalogue  est paru aux éditions du Seuil:

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Annick Cojean.

Mars 1999, Editions du Seuil, broché, couv. illustrée, 15×21 cm, 8 photos N&B, 3 cartes et schémas, 2 annexes, 95 pages.

ISBN 2-02-036713-0.