En 2020, partir dans les TAAF, c’est d’abord être confiné 14 jours
Repartir dans les Terres australes et antarctiques françaises, 38 ans après mon premier séjour fut une aubaine que le conseil d’administration de l’AMAEPF m’offrait. J’ignorais alors que la pandémie liée au Covid-19 allait m’obliger à demeurer 14 jours dans une chambre d’hôtel à la Réunion avant de pouvoir embarquer sur le Marion Dufresne.
La première impression fut assez désagréable. Se savoir à la Réunion et n’en voir, pendant deux semaines, que les murs de sa chambre inquiète un peu… Après réflexion, dans un contexte mondial qui n’est drôle pour personne, on réalise très vite qu’il y a pire comme environnement carcéral qu’une chambre dans un hôtel quatre étoiles. Il convient surtout de ne prendre aucun risque avant de rejoindre le territoire et nos amis hivernants sur les bases.
Après une semaine de confinement, j’ai décidé que de n’en retenir que les bons côtés.
La piscine est accessible uniquement en semaine pour les 14 confinés, après s’être assuré, bien sûr, qu’on y est seul… C’est très désagréable…
Une jolie vue de ma terrasse sur la végétation tropicale.
Quelques animaux proches de ma chambre dont un gentil petit cardinal qui me rend visite chaque jour.
Quelques heures de lecture bien sûr.
Beaucoup de temps pour écrire et communiquer au travers de ce blog…
Et puis le soir, la lune qui perd le nord avec sa tête à l’envers vient me saluer.
Je garde le meilleur pour la fin car je veux profiter de ce blog pour remercier notre correspondant et ami de l’AMAEPF à la Réunion, Philippe Rebourg qui a eu la gentillesse de m’accueillir à l’aéroport et m’accompagner dans mon hôtel à Saint-Pierre. Il semblait plus peiné que moi de devoir m’abandonner à ma solitude et à mon confinement. Pour m’aider à supporter cette période, il m’a apporté pour mon premier dimanche, un colis rempli de bonnes choses que je déguste à sa santé.
Son altruisme et sa générosité soulignent bien la force des liens qui unissent les membres de notre association…