en Antarctique, Pékin affirme sa puissance australe
Recherche scientifique, pêche du krill, tourisme de luxe, programme spatial, accès aux espaces communs… La Chine s’affirme en Antarctique. L’enjeu : faire la démonstration de sa stature de grande puissance présente partout sur Terre, et au-delà !
15 octobre 2019, un dragon s’éveille pour répondre à l’appel glacial du continent le plus au Sud. Une semaine plus tard, il est rejoint par son grand frère, pour la même destination. Ils quittent la Chine par la mer et prennent un chemin que le plus âgé connaît bien désormais. Ils voguent tous azimuts vers la station scientifique chinoise en Antarctique : Zhongshan (中山站). Les « dragons des neiges », « Xuelong » (雪龙) en chinois, sont des brise-glaces qui font la fierté de l’empire du Milieu. Ils démontrent sa capacité à mener des expéditions là où les conditions sont les plus hostiles. Il y a donc un Xuelong 1 et un Xuelong 2 désormais. Entre les 4 et 9 novembre, les deux navires faisaient escale à Hobart, port australien et porte d’entrée vers l’Antarctique. Le 2 décembre, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua rapportait qu’ils avaient atteint le premier objectif de leur mission, la station de Zhongshan. Après une escale du 20 au 22 janvier dans le port du Cap en Afrique du Sud, le Xuelong 2, seul cette fois, retournait vers une seconde station, la base antarctique Grande Muraille, en mer de Weddell. Ravitaillement et tests scientifiques effectués, le fier dragon se remettra ensuite en route le 20 février, pour la dernière étape de son premier été austral : la cinquième station chinoise en construction, en mer de Ross.