MARIN MARIE, Un siècle d’aventures maritimes

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Description

Une première biographie en 90 pages avait été présentée dans la Lettre 57, p. 35. Voici, aujourd’hui, du même auteur, un ouvrage élaboré à partir des archives du peintre, navigateur, écrivain et aventurier.

Profondément marqué à l’âge de 9 ans par le décès prématuré de sa mère et par les dures années d’internat qui s’ensuivirent au cours desquelles il trompait son ennui en dessinant les paysages et bateaux de ses vacances aux îles Chausey, c’est sans grande conviction qu’il entreprend après son baccalauréat des études de droit, complétées par une inscription aux Beaux-Arts de Rennes. Son service militaire qui l’emmena jusqu’au Groenland à bord du Pourquoi pas ? du Commandant Charcot au cours de deux expéditions polaires fut une longue gestation qui permit à sa vocation de peintre et de marin de s’affirmer.

Commence alors une vie débordante d’activité, mouvementée, voire même désordonnée, au cours de laquelle, « anarchiste de droite » épris de liberté et de fraternité plus que d’égalité, à ses yeux source de banalité et de médiocrité, il côtoya tous les milieux, navigua à bord de tous les types de navires sur toutes les mers occidentales, sans jamais cesser de peindre « la mer et les bateaux dans la vérité de leur interaction » à partir de croquis pris sur le vif qu’il retravaillait le plus souvent en atelier. Peintre de la Marine depuis 1935, c’est à Chausey son port d’attache qu’il revenait régulièrement terminer ses travaux. Témoin direct du drame de Mers el-Kebir, la guerre lui suscita des interrogations et des doutes sur un monde qu’il ne reconnaissait plus, il tenta alors d’entraîner les siens dans un tour du monde à la voile et, l’âge mûr venant, il devint un merveilleux et intarissable conteur, la parole lui étant plus aisée que l’écriture, se muant progressivement en « statue du Commandeur ».

Son amour des bateaux et des innovations techniques mit parfois ses finances à mal, et rendu assez imprévisible par ses excès, il arriva à son entourage d’avoir du mal à le suivre, mais il fut toujours soutenu par l’affection discrète et indéfectible de son épouse Germaine.

Les 600 pages de ce récit, très documenté, illustré de nombreuses citations sont souvent écrites avec un humour parfois teinté d’une dose d’ironie, reflet de la vue d’un homme, libre avant tout, sur le monde. On regrettera seulement le grand nombre d’erreurs typographiques dues à une relecture probablement un peu rapide !

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Roman Petroff – Ed. L’ancre de marine 

janvier 2009 – broché, couverture illustrée – 15 x 22 cm – illustrations couleurs hors-texte – 622 pages – notes 

ISBN : 978-2-841412211-1