QUATRE CONTRE L’ARCTIQUE
QUATRE CONTRE L’ARCTIQUE
Prix : 28,00€
Description
C’est au cours de la lecture de l’épopée de Valerian Albanov Au pays de la mort blanche (lettre 44, pages 35,36 et 44-47) que David Roberts eut connaissance d’une autre histoire de survie et de sauvetage extraordinaires entre 1743 et 1749.Il s’agit de quatre marins russes, Pomores de la côte nord, chasseurs de morses, abandonnés sur l’une des îles du Svalbard après le naufrage de leur bateau, dans un des lieux les plus hostiles au monde et fréquenté par les ours blancs. Ils ont réussi à survivre dans le plus complet dénuement sans rien d’autre qu’un fusil mousquet, douze balles, un couteau, une hache, un briquet, vingt livres de farine et … leur intelligence. Six années à mâcher de la « cochlearia » contre le scorbut, à consommer du renne, à se défendre des ours dans le froid la faim et l’angoisse.
Il est surprenant que cette histoire incroyable mais vraie soit tombée dans l’oubli quarante ans seulement après la mésaventure du marin écossais Alexander Selkirk abandonné pendant cinq ans sur une île déserte, qui inspira Daniel Defoe pour son célèbre Robinson Crusoë.
Serait-ce, comme le pense David Roberts, parce qu’on ne sait plus grand-chose de l’aventure exceptionnelle de ces Pomores venus d’un pays de stoïques où survivre est un problème fréquent ? Leur épreuve ne donna lieu qu’à un seul court récit, en 1766, de Pierre Louis Le Roy, membre de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, qui avait interrogé deux rescapés en 1750, quatre mois après leur retour. Malheureusement beaucoup de détails s’étaient perdus, jusqu’au lieu même du naufrage.
À partir des éléments de ce document, David Roberts, dans Quatre contre l’Arctique, raconte son enquête minutieuse sur la trace des Robinsons pomores : recherches bibliographiques, consultations d’auteurs ayant fréquenté les îles de l’archipel de Svalbard, en particulier dans les archives du musée polaire de Saint-Pétersbourg. Cette enquête obsessionnelle devient un but en soi de telle sorte que le lecteur se prend au jeu des hypothèses avant de se perdre dans les méandres de la bureaucratie russe. C’est, au moment où s’installe un doute sur la réussite de l’enquête, que Roberts rencontre les deux dernières descendantes d’un des naufragés qui vont lui fournir d’importants détails, absents du texte de Le Roy, sur les conditions de survie des anciens marins et leur ingéniosité. Il part donc avec trois compagnons tenter une recherche des vestiges de cette épreuve sur les îles Edgeøya et Halfmoon Ce livre, en fin de compte, est une ode au génie des hommes capables de retrouver leurs réflexes primitifs et de se soutenir avec compassion.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
David Roberts
Ed. Guérin – 2006 – broché – couverture illustrée – 16,5 x 23 cm – 10 photos N&B, 4 cartes, 3 croquis, 2 pages titres en fac-simile – 387 pages
ISBN 2-911 755 87-1