À LA GRÂCE D’UN COUP DE MER, destination Antarctique sur Pen Duick III
À LA GRÂCE D’UN COUP DE MER, destination Antarctique sur Pen Duick III
Prix : 19,00€
Description
Le 1er avril 1997 un équipage féminin quitte la Trinité-sur-Mer pour, le lendemain, prendre le départ de la course-croisière étudiante de l’Edhec (École des hautes études commerciales du nord, et non pas Hedec comme indiqué p. 12). Victime du mal de mer l’auteure se penche pour rendre… son tribut à Neptune et passe par-dessus bord. Récupérée alors que sa température n’est plus que de 32°C, elle est décidée à vivre encore plus fort et, le 25 octobre de la même année embarque sur Pen Duick III à destination de la péninsule Antarctique avec une équipe de marins et de montagnards.
Contrairement à ce que peut laisser supposer le sous-titre, seule un peu plus de la moitié des pages est consacrée à cette navigation, le reste l’étant au voyage de retour par les terres, de Ushuaia à Cayenne, empruntant au gré des rencontres un chemin des écoliers parfois malaisé à travers le Chili, la Bolivie et le Brésil. Titre et sous-titre semblent donc maladroits. Grâce à un coup de mer aurait été préférable, l’aventure contée paraissant présentée comme une conséquence de l’infortune précitée : à la grâce de n’est-il pas tourné vers le futur et non le passé ?
A une époque où, délaissant la monotonie d’une vie trop réglée, bien des gens empruntent ce qui était il y a encore peu des sentiers non battus, la question peut être posée de l’opportunité au retour de coucher sur le papier ce qui n’est qu’aventures personnelles, voire intimes; besoin de reconnaissance, de partager pour faire des émules ou… visées commerciales ? Dans ce genre de littérature bien rares sont les bonnes plumes. Cette interrogation ne saurait mettre en doute les indéniables qualités humaines de certains auteurs, elle n’est suggérée que par la qualité parfois médiocre, le manque d’originalité de leurs écrits.
Avant tirage, une relecture soignée du texte aurait évité coquilles et inexactitudes : à plusieurs reprises, malheureuse adjonction d’un accent aigu à Petermann Island, toponyme devenu Pétermann (p. 66, 68) – Sphéniscidés appelés ici et là manchots ou pingouins (p. 65, 67) – Traduction malheureuse : Paradise Bay alias Bahia Paraiso devenant baie Paradise (p. 72) – Méconnaissances : streptocoque classé virus et non bactérie (p.122) ; animaux mi-orques mi dauphins ? (p. 53) ; si des icebergs peuvent être d’âges variables, leur mode de formation étant unique, leurs formes variées ne leur confèrent pas une origine différente (p. 67) – 21 juin qualifié de premier jour du printemps (p. 131) – le totora, plante utilisée par les Uru du lac Titicaca pour construire leurs îles flottantes et leurs embarcations n’est pas un ajonc (Papilionacées, p. 121) mais une sorte de papyrus (Cypéracées) – L’ancienne base anglaise Faraday (p. 69), maintenant Vernadsky (65°14′ S) depuis sa cession à l’Ukraine n’est pas la plus australe du monde (voir Amundsen-Scott à 89°51′ S et, en péninsule Antarctique, Rothera à 67°34′ S, General San Martin à 68° 07′ S) – Rédaction maladroite à la page 65 : à propos du passage Lemaire encombré de glace : (…) Pen Duick commence à enfiler les trois cents mètres du passage (…), or ses largeur et longueur sont respectivement d’environ 1 et 7 miles. Dans le jargon des marins corps-mort peut-il vraiment être orthographié cormore ? (note 25, p. 53). Dommage d’altérer ainsi la qualité de l’édition !
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
France Pinczon du Sel. 2e trim. 2002, Éditions Géorama (38 rue Voltaire, 29200 Brest), collection Carnets de bord.
Broché, couverture illustrée, 15 x 22 cm, 9 reproductions couleurs d’aquarelles, 2 cartes, 160 pages.
ISBN 2-9514973-8-5.