PRIS DANS LES GLACES, tragédie en Arctique

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PRIS DANS LES GLACES, tragédie en Arctique

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Description

De 1913 à 1918 se déroula la Canadian Arctic Expedition devant avoir pour cadre deux secteurs géographiques : l’archipel canadien, sous la direction de V. Stefansson, la partie occidentale de la côte nord du Canada, sous la houlette de R.M. Anderson. Au cours de celle-ci trois navires furent utilisés : les Karluk, Alaska et Mary Sachs, ce dernier comme ravitailleur.

Quand le Karluk quitte le port de Victoria, en Colombie-Britannique, il embarque une trentaine de personnes. Six semaines plus tard, à l’ouest de l’île Flaxman (70° 13′- N146°00′ O) il se retrouve prisonnier de la banquise. À l’exception de sept Inuit, à bord presqu’aucun n’a l’expérience de la banquise. Pourtant, faisant passer son ambition démesurée avant leurs vies, le chef d’expédition les abandonne à leur sort, quitte le navire avec trois hommes puis, accompagné de deux d’entre eux, part jusqu’en 1918 découvrir les dernières îles du nord canadien.

Pendant cinq mois le Karluk dérive, les glaces finissent par le broyer en janvier 1914 par 73° N -178° O, là où la Jeannette de De Long avait été piégée dans les glaces. L’équipage, les scientifiques, les Inuit dont une femme et ses deux enfants se retrouvent naufragés en plein océan Arctique, au nord-est de l’île Wrangel qu’ils parviendront à rejoindre, affrontant la faim, le froid, la maladie, la discorde qui s’établit d’autant plus facilement que loin d’être canadienne l’équipe initiale est internationale, venue d’Amérique, Australie, Canada, Danemark, Écosse, France, Norvège, Nouvelle-Zélande. Avant de réussir à rejoindre Wrangel en mars 1914, sept hommes ont disparu dont le Français Henri Beuchat. Depuis cette île, accompagné d’un eskimo le capitaine Bartlett réussit à rejoindre la côte de Chukotka au cap Yakan. De campements en campements, les deux gagnent Provideniya d’où, à bord du baleinier Herman, Bartlett se rend en Alaska déclencher les opérations de secours. Parti de St. Michael le 13 juillet le cutter Bear ne réussit à atteindre les parages de l’île que le 8 septembre ; il y retrouve les survivants à bord du King and Wing. Depuis qu’il les a quittés, trois hommes sont encore décédés, dont un assassiné, portant à onze le nombre de morts et disparus.

Le récit de Jennifer Niven est très bien documenté, construit à partir des nombreuses archives retrouvées et de ses rencontres avec les rares survivants. Toutes les sources consultées sont référencées, quinze pages y sont consacrées. Peu d’erreurs ont été relevées ; certaines probablement dues à la traduction, telles l’utilisation du mot daim au lieu de caribou et celle de passerelle, dont les deux sens en français correspondent  en anglais à deux mots différents: bridge (passerelle de commandement, superstructure la plus élevée d’un navire) et gangway (passerelle de débarquement, d’embarquement), d’où cette phrase ambiguë: (…) le pont se retrouve à trente centimètres au-dessus de la passerelle (p.160) –  Quel est aussi le sens des abréviations n. d. D. (p. 61)? – Comment diminue-t-on le poids des piolets par chauffage et battage (p.152)? – Une confusion malheureuse : les Tchouktches, comme on appelle les Esquimaux de Sibérie (p. 295); ces derniers, les Yupiget, bien différents des Chukchi, se retrouvent aussi sur les îles de la mer de Béring et la côte ouest de l’ Alaska, s’en distinguent par trois des cinq parlers de leur idiome (sireniksi, chaplinski et naukanski, strictement sibériens) – Sous ces latitudes l’obscurité signalée au mois de juillet  est douteuse (p. 62) tout comme des crêtes de pression aussi hautes que des montagnes (p. 35) – Deux petites coquilles aussi: Baroww (p. 86), orthographié correctement Barrow plus haut (p. 63) : et sur le point au lieu de sur le pont (p. 156).

À 31 reprises il est fait mention de l’anthropologue français Henri Beuchat (1878-1914) pratiquement oublié dans son pays; malheureusement ce qui en est dit est généralement peu flatteur. Cela mériterait d’y revenir.

Un double regret : les titres des chapitres se résument à des dates ce qui, en l’absence d’index, rend recherches ou retours en arrière laborieux – au sein des chapitres, le manque de sous-titres pour remplacer le double interligne séparant les actions des diverses équipes (ex. p. 316, 319, 326, 329). À signaler encore le fait que la belle illustration de couverture est un montage de deux photographies déjà publiées par ailleurs et les interminables remerciements, sur lesquels vous passerez, à moins de vouloir connaître un nombre incroyable de synonymes des qualificatifs stupéfiant, incroyable, remarquable, formidable, insigne, exceptionnel…

Le premier livre de cette jeune (31 ans) ancienne scénariste et productrice américaine pour la chaîne ABC est une réussite.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Jennifer Niven, traduit de l’américain par Jacques Martinache,

septembre 2001, Presses de la Cité. Broché, 14 x 22,5 cm, 38 photos N&B dont une en couverture, 516 pages.

ISBN 2-258-05251-3.

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