LA PRISON DE GLACE, médecin au pôle Sud, l’incroyable combat d’une femme pour survivre
LA PRISON DE GLACE, médecin au pôle Sud, l’incroyable combat d’une femme pour survivre
Prix : 20,00€
Description
Durant plusieurs décennies, l’une des chroniques du périodique Sélection du Readers’Digest s’intitulait The most unforgettable character I’ve met, l’être le plus extraordinaire que j’ai rencontré, dans l’édition française si la mémoire ne me trahit pas. Le ton de la rédaction était celui des lectures dites édifiantes, sentiment retrouvé au fil des pages écrites par Jerri Nielsen, empreintes parfois de cette sorte de naïveté commune à de nombreux témoignages et discours américains.
Après avoir exposé les raisons de son départ pour la base Amundsen-Scott, le docteur Nielsen décrit le quotidien des 32 hommes et des 9 femmes vivant sous le dôme construit par 90°S, le manque d’intimité, les problèmes de mixité, l’apparition et le développement de sa tumeur mammaire, les signes diagnostiques du cancer, la biopsie que, seule médecin, elle doit pratiquer sur elle, l’amorce de traitement avec les moyens du bord, la préparation et l’exécution de son évacuation par voie aérienne avant la date de relève prévue.
Au-delà de la relation intime, intéresse la réalité, exposée sans fard, de l’organisation et de la logistique développées en Antarctique par les Américains. Le revers de la médaille ternit considérablement l’avers, ainsi que j’avais pu le constater lors de quelques jours passés clandestinement à Mac Murdo. Éthylisme, trafics en tous genres, vétusté d’installations clinquantes vues de loin, inadaptation de règlements imbéciles… A en croire l’auteur, sous le dôme d’Amundsen-Scott, inauguré en 1975, les installations délabrées et exiguës, prévues pour 17 mais occupées par 41 hivernants, le matériel démodé, le manque de pièces détachées, un stock insuffisant de vêtements et même de matériel médical, que seul le troc permet parfois d’obtenir à « Mac Town », l’étouffement des initiatives, la pénurie de carburant, tout rend la sécurité précaire, alors que les incendies y sont fréquents.
Certaines pages de généralités intéresseront les uns, sentiront le réchauffé pour les autres. Si l’isolement géographique de la base est en partie rompu par les courriers électroniques, quotidiens avec les leurs pour certains, sur place la communication entre individus semble se faire surtout par fax; bonjour le progrès et l’ambiance! Par souci de vraisemblance la reproduction d’un nombre beaucoup trop élevé de ces derniers nous est assenée, cent quatorze si le compte est bon, sans épargner les De…, A…, Date…, Objet…; beaucoup inintéressants, voire tristes de ridicule par leurs en-têtes ou contenus.
Une centaine de pages en moins n’auraient en rien réduit l’intérêt de l’ouvrage.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Jerri Nielsen, traduit de l’américain par Josiane Deschamps et Dominique Peters.
Avril 2001, Albin Michel, Paris. Broché, 15,5 x 24 cm, 16 photographies N & B dans un cahier central et une en couleurs (page 1 de couverture), 1 carte, 384 pages.
ISBN 2-226-12246-X