SUR LES TRACES DE L’OURS POLAIRE
SUR LES TRACES DE L’OURS POLAIRE
Prix : 30,00€
Description
S’il existe en diverses langues d’excellents livres sur l’ours polaire, dans la nôtre, Rémy Marion a tenté et partiellement réussi, à combler cette lacune à partir de clichés pris par lui lors de déplacements répétés en Arctique, d’un grand nombre d’ouvrages et personnes consultés (pas moins d’une quarantaine de noms dans les remerciements…).
Toutefois, contrairement à ce que prétend le dossier de presse communiqué par l’éditeur, s’il connaît assez bien le sujet, pour avoir vu, comme beaucoup d’autres, l’animal à de nombreuses reprises, il n’est en rien un spécialiste renommé sur l’ours polaire, un coup d’œil à toute bibliographie sérieuse suffit à s’en convaincre; précision qui n’ôte rien à son mérite.
Bien illustré le livre réunit des données éparses, corrige quelques idées préconçues, fausses et largement diffusées ; mais il n’apporte rien de réellement neuf à l’exception de quatre pages sur la progression de ce plantigrade, remarquables de précision et concision, dues à trois chercheurs du Laboratoire d’anatomie comparée du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Comme bien d’autres, ce livre est parsemé çà et là de diverses coquilles, inexactitudes et même contradictions, bien trop nombreuses (plus de soixante) pour être toutes énumérées et corrigées; nous les tenons à la disposition de tout un chacun, à celle de l’auteur et de l’éditeur en particulier. Quelques exemples seulement. Ainsi est-il faux de dire que l’étoile Polaire reste immobile dans le ciel puisqu’elle n’est pas confondue avec le pôle céleste dont elle est séparée par 52 minutes d’angle, 1°5 en azimut – La vie ne peut être absente de l’océan Arctique, immense seulement en projection Mercator, en fait presque une méditerranée polaire, puisque la richesse de ses eaux est ensuite évoquée – La latitude indiquée pour le cercle arctique varie selon les pages mais n’est jamais la bonne; il est vrai que l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre sur le plan de l’écliptique varie dans le temps mais tout de même! – Beaucoup trop d’erreurs dans les pages consacrées à l’Arctique: manifestement l’abondante documentation consultée est mal assimilée ou, pis, a été mal choisie – D’une page à l’autre, pour un même lieu, des toponymes différents sont utilisés, l’orthographe différente, la situation souvent fausse: l’île de Banks n’est pas en Alaska, ni l’île Wrangel en mer de Beaufort et le Beerenberg ne culmine pas au centre de Jan Mayen (preuve que l’auteur n’a pas examiné avec soin l’ iconographie de son précédent ouvrage…) – Le plan adopté pour la seconde partie est contestable: mieux aurait valu adopter les trois grandes classes d’adaptations (morphologiques, physiologiques et comportementales), quant à l’anatomie, elle est à séparer de la biologie – Les ourses ne peuvent posséder d’os pénien, mais, à l’instar d’autres femelles de carnivores, elles ont parfois un os clitoridien.
Interrompons cet inventaire de bévues, la consultation du livre n’en est pas moins agréable, sa lecture facile mais, en aucun cas, il ne peut et ne doit être considéré comme référence en la matière.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Rémy Marion, Nanouk communication (Les Tertiales, Zac de Mercières, 60471 Compiègne Cedex), 1999.
Relié, 24,5×21 cm, 4 photos N&B, 100 en couleurs, 7 cartes, 27 figures et schémas, glossaire, index, 4 annexes, 180 pages.
ISBN 2-9513906-0-2.