Nord – Grands voyages dans les pays d’en haut
Nord – Grands voyages dans les pays d’en haut
Prix : 49,00€
Description
Pour son septième ouvrage, Nicolas Vanier nous convie à feuilleter ses albums, remplis au cours de vingt années de pérégrinations dans les « pays d’en haut » qu’il parcourt en utilisant essentiellement des moyens traditionnels : chevaux, poneys, rennes, barque, canoë, radeau, traîneaux divers. De la Sibérie à l’Alaska, en passant par la Yakoutie, la Laponie, le Nouveau-Québec, les Rocheuses, la Colombie-Britannique, suivez-le dans un voyage féerique. Féerique car l’auteur a délibérément évité d’étaler les ravages de la « civilisation » pour ne retenir que ce qui est en accord avec le paysage et restituer ce que donne la nature, hors du temps et de l’Histoire. L’auteur n’a pas la prétention d’être un aventurier, un scientifique ou un explorateur : je ne suis qu’un amoureux de la nature dans ce qu’elle a de plus sauvage et de plus beau. Rien d’autre ne motive ses expéditions lointaines qu’une volonté autant qu’un plaisir de montrer au monde combien cette nature, heureusement préservée car difficilement accessible, est belle.
Reprenant les meilleurs documents réalisés lors de ses voyages, le livre se présente comme un album en quinze chapitres. Certaines photos peuvent être qualifiées d’exceptionnelles, tant par l’intérêt des paysages, des situations que la qualité des reproductions, bien mises en valeur par le grand format. Les images sont complétées par une cinquantaine d’encarts explicatifs où se côtoient rappels historiques et techniques (chasse, pêche, survie…) abondamment illustrés.
Perles et/ou imprécisions sont peu nombreuses. Aux pages 50 &51 on notera un amalgame entre pack (glace de dérive) avec le terme plus général de banquise et l’on pourrait croire que, par abaissement du point de congélation dû à la salinité, la formation de la glace de mer débute vers -10°C et non au voisinage de -1,8°C. A l’exception des franges supérieures de l’archipel canadien et du Groenland, l’épaisseur de la glace de printemps est plus proche de 2-3 m, que de 5 m. Du fait de leurs tirant d’eau et prise au vent, les icebergs sensu stricto ne peuvent être prisonniers de la banquise, à moins d’être échoués sur de hauts fonds. Page 123 : une répétition (brochet) parmi l’énumération des espèces pêchées dans le Grand Nord. La taïga correspond à 10 % de la surface des terres émergées et non pas immergées (p.129). Quatre pages plus loin, dans le schéma de l’obtention d’un feu par friction, il manque la pièce fixe, placée dans le creux de la main, permettant la rotation de la pièce mobile entraînée par la courroie de l’arc. Si le lac Baïkal (p.150) est le plus grand il n’est pas pour autant le plus grand réservoir d’eau douce, celui-ci est l’inlandsis antarctique, avec 90% des glaces continentales. Un pronom démonstratif manque page 207 : contrairement à CELLE d’un cheval, et non contrairement à un cheval, la peau du renne « flotte » sur son dos. Enfin, aux pages 224-25, dans l’arctique sibérien, la rivière Jana qui déroule ses orbes dans la toundra, serpente dans la taïga, du moins à la latitude de la photo présentée.
Bien peu de choses donc à reprendre dans cet ouvrage qui allie esthétisme et intérêt des textes.
B.T.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Par Nicolas Vanier, novembre 1997 –
Éditions de la Martinière, Paris – Relié, toilé, jaquette – 25×31 cm – 320 photos couleurs, 18 cartes, nombreux schémas – 340 p. – 320 F. –
ISBN 2-7324-2314-9