Atlas des Îles abandonnées.

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Description

Dans sa préface, Olivier de Kersauson y voit des îles, ombres sur l’horizon, bateaux immobiles, terres de rêves, refuges loin des autres hommes propices à la connaissance de soi.

Mondes miniatures, les îles peuvent être le paradis ou bien l’enfer. Désertes ou peuplées d’étranges créatures, édens ou contrées dantesques, les îles ont ceci de magique qu’elles inspirent la crainte autant que la fascination. La perte de vue du reste du monde y suscite l’utopie. Ces terres perdues, autrefois ignorées, ont tout récemment démontré leur intérêt par le développement de la notion de « Zone économique exclusive ». Ce petit Atlas des îles abandonnées, rarement représentées sur les cartes nationales, nous emmène en voyage à travers les cartes dans des territoires éparpillés sur le globe, à la frontière du monde tangible et de l’imagination. L’abordage dans ces îles est généralement difficile et périlleux, il débouche souvent sur déception, échec ou destructions. L’homme y est prisonnier, victime de catastrophes ou y développe des mœurs inquiétantes.

Chacune des cinquante îles présentées a une histoire, son histoire. Qu’elle soit invraisemblable, merveilleuse, légendaire ou oubliée, elle raconte le destin d’un confetti de terre, quelque part dans l’immensité des cinq océans. La lecture de ce petit atlas est agréable et invite pour chaque site, par l’entremise d’une brève présentation géographique et historique ainsi que d’une carte, à la découverte de ces terres mal connues en parcourant chacun des océans. Le choix du récit qui y est associé s’avère souvent très subjectif, mais incite à la réflexion. Ces textes relatent des découvertes, des descriptions, des légendes, des drames, des défis, des déceptions, des histoires étranges. La composition et le graphisme de cet ouvrage sont traités de manière originale et agréable.

Oublié au chevet de votre lit, il peut vous aider à larguer les amarres et à dériver au gré de votre imagination loin des préoccupations de la vie quotidienne. Parmi les îles citées par l’auteur, on retrouve des terres de souveraineté française de l’océan Pacifique et de l’océan Indien. Trois îles des Terres australes et antarctiques françaises figurent dans ce florilège de ces miettes de terre perdues dans l’immensité des océans : SaintPaul, Amsterdam et La Possession. Si la relation de l’île de la Possession avec Jules Verne et son œuvre est pertinente bien que banale, on regrettera, par contre, que les textes qui sont associés aux îles Saint-Paul et Amsterdam soient peu crédibles, voire provocateurs et ne permettent pas de retrouver les perceptions que nous en avons eu lors de nos expériences d’hivernage.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Par Judith Schalansky, traduit de l’allemand par Élisabeth Landes et adapté en français par Caroline Fortoul – préface d’Olivier de Kersauson – Avant-propos

Édition Arthaud – septembre 2010 – broché – couverture rigide illustrée – 19 x 26,5 cm – 139 p. – présentation des 50 îles en double page avec 1 page de texte et illustration de l’auteur par 1 page de carte en couleur

ISBN : 978-2-0812-3820-6