L’endurance. 1914-1917
L’endurance. 1914-1917
Prix : 56,00€
Description
Le récit original anglais de cette aventure extraordinaire a été fait par Shackleton lui-même, en septembre 1921, à Londres. « Nous avons échoué. L’histoire de notre tentative est le sujet de ces pages ».
Le but de cette expédition – l’Imperial Trans-Antarctic Expedition, – était la traversée de mer à mer du continent polaire sud. Un bateau l’Endurance allait jusqu’à la mer de Weddell, et un deuxième bateau l’Aurora arrivait par la mer de Ross ; de là, deux groupes avec des chiens seraient détachés pour se rejoindre au pôle Sud, faisant ainsi le plus long voyage polaire jamais entrepris – soit trois mille kilomètres. D’autres groupes seraient détachés pour faire d’importants travaux scientifiques. Le départ de Plymouth se fit le 8 août 1914, et le retour en Angleterre était prévu pour avril 1915. Sir Ernest Shackleton était le chef de l’expédition partie sur l’Endurance, avec une équipe de vingt hommes et plusieurs dizaines de chiens.
C’est son odyssée qu’il raconte. Avant même l’arrivée dans la mer de Weddell, le 6 décembre 1914, le bateau est entouré de glaces flottantes, de plus en plus nombreuses ; les icebergs sont impressionnants par leur nombre et leur taille, la banquise forme une muraille dense et tenace. Le pack est épais, et interdit souvent toute avancée, ce qui permet de sortir les chiens pour se dégourdir les pattes. Mais des tempêtes à répétition entraînent le navire dans une dérive incontrôlable, et, le 24 février 1915, l’hivernage devient inéluctable. Tout l’équipage écoute sans un mot d’opposition la décision de Shackleton. Cependant, le bateau subit les effets terrifiants de la pression des glaces. Et, le 27 octobre 1915, alors que des manchots s’avancent en poussant des cris sinistres et saisissants, l’Endurance est écrasé. Il coule définitivement le 21 novembre.
Le maximum de matériel et de ravitaillement a été débarqué sur une plaque de glace. Alors commencent les déménagements successifs de plaque de glace en plaque de glace au fur et à mesure que celles-ci se cassent, les nouveaux « camps » reçoivent des noms : Dump Camp, Ocean Camp, Patience Camp, – jusqu’à l’atterrissage sur l’île Éléphant à l’extrémité nord-ouest de la mer de Weddell le 15 avril 1916. La nourriture, très justement calculée et partagée entre tous, est à base de manchot ou plus rarement d’éléphant de mer, la graisse servant à l’éclairage et à la cuisine. Les chiens sont sacrifiés. C’est alors qu’Ernest Shackleton décide, dans l’espoir de sauver tout son équipage, de partir dans une petite chaloupe, le James Caird, avec quatre coéquipiers, pour aller chercher du secours en Géorgie du Sud, à mille cinq cents kilomètres, à travers une mer démontée.
L’arrivée est encore une épreuve : il doit franchir une haute chaîne de montagne, avant de retrouver la station baleinière norvégienne qui va apporter toute son aide au sauvetage. Il finit son récit par la description du séjour de quatre mois et demi de ses compagnons sur l’île Éléphant, dans des conditions terribles. Il les a tous ramenés vivants : il a gagné. Shackleton revient en Angleterre en mai 1917. À son nom s’attache dès lors une réputation d’héroïsme peu commun, et de qualités de chef vraiment extraordinaires. Cet ouvrage est remarquable par la reproduction de presque toutes les photos prises par le photographe australien Frank Hurley : les deux plus célèbres sont celle de l’Endurance tombant en morceaux dans les glaces (p. 113), et celle de l’équipe restée sur l’île Éléphant (p. 322) saluant en contre-jour l’arrivée des sauveteurs.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
de Sir Ernest Shackleton. Traduit de l’anglais par Marie-Louise Landel
[Mise à jour par Christian de Marliave – photos de James Francis Hurley] – éditions Paulsen, Paris, – octobre 2013 –
photos, dessins, portraits – cartes – reliure en carton recouverte de percale blanche, jaquette ill. – 368 p. – 23 x 23 cm.
ISBN : 978-2-91655-239-2