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Haraker N°4 - Décembre - Janvier 1968

Le "Père Cent"

Pour ceux qui partent à la prochaine rotation, c'était le "PERE CENT". Pour ceux qui restent, Olive (dit "TATAVE") vous fera le compte à rebours car moi, au dessus de Cent, je commence à m'embrouiller. Bref, Cent pour les uns, plus pour les autres, il y avait de la Bière (en bouteilles) pour tout le monde, et on a dignement fêté "LE PERE CENT".

Il faut dire qu'on l'avait quand même un peu préparé; ça n'a pas l'ampleur de la Mid-Winter par la variété et le nombre de ses attractions, mais l'orchestre philharmonique du conservatoire de P.A.F. était là. Pendant des jours, ils nous avaient répété une petite "musique de nuit" s'époumonant à souffler dans les cuivres et s'épuisant à gratter les cordes ! - C'est dans l'alcool et dans les femmes que les artistes trouvent l'inspiration et nos musiciens en avaient bien besoin... d'inspiration ! Aussi on ne compte plus le nombre (pas de femmes, mais) de bouteilles de bière et de whisky qu'ils ingurgitèrent avant d'affronter les feux de la rampe.

Justement, les enginistes venaient de terminer la route, et l'on ne pouvait faire autrement que de commencer par l'inauguration de la 18 th Avenue. Plaque que l'on dévoile, ruban, ciseaux, larmes d'émotion et accolade du chef Sendron à son poulain (amateur) Binot qui, rouge de fierté, remonte sur son bahut et, tel un général vainqueur, ouvre la voie à un convoi hétéroclite. Ils étaient tous là, tous les véhicules de P.A.F., des petits, des gros, des jeunes et beaux, des moins jeunes qui n'avaient presque plus de chevaux, et ceux qui toussaient parce qu'ils n'avaient plus de chemise.

Photo Jean Claude Boitel

Jean Claude Bousquet le président du comité des fêtes

Photo Robert Rivière

Le Lt Capuono, Marius Kerhom aumonier et JC Bousquet

Photo Jean Claude Boitel

Le dernier Weizel presque en état de marche
Guy Heitzler aux commandes

Photo Jean Claude Boitel

Le défilé d'inauguration de la 18ème Avenue
 

L'inauguration de la 18ème Avenue

Ils s'arrêtèrent tous aux alentours du Foyer. Apéritif, repas amélioré avec vin de précision, petits jeux, etc... Mais c'était le soir que le "Plat de résistance" arrivait sur la table.

Je ne sais pas par quel hasard la "OKTOBER FEST" coïncidait avec le Père Cent. Smith et Loulou (vous savez "la pauvre banane jolie") avaient (presque) réussi à sonoriser (correctement) le bar, alors sur le coup de 19h s'amenèrent les premiers farfelus. Oh ! Comme ils étaient tous mignons, les pionniers dans leur petite culotte à bretelles, avec des petits pompons multicolores pendus à leurs grosses chaussettes de laine.

Alain Desrue, Jean Charrier, Paul Mugneret, Michel Simon, Eric Moulaert, Daniel Osmond

Pierre Ferret, Guy Heitzler, Gérard Maille, Jacques Bouvard, Jacques Bulle au fond et Michel Nicolas

Et, comme toujours, les Barmen à galons rouges servent le premier pot, on grignote rapidement quelques casse-croûtes, et l'orchestre attaque très fort le premier morceau.

Jacques Bulle, Robert Pétinot

Pétinot et Bulle en barman, en spectacle

Ah ! Mais pas mal, on sent qu'ils ont fait de gros progrès depuis leur dernier récital : c'est la qualité professionnelle ! Ils joueront ainsi jusqu'à deux heures du matin, et progressivement l'ambiance montera très haut. Susko soufflait très fort dans son cornet; Cucu, les joues gonflées, ressemblait à une tomate bien mûre, tout ce petit monde grattait, tapait, battait, ça faisaient du bruit, ça chauffait terrible !! Une ambiance folklorique, quelques danses et un petit coup de bière, on lève son verre : "Prosit" et pendant ce temps là Bogda, tristement, voyait baisser les derniers stocks de sa meilleure bière.

Pour entrecouper tout cela, il y eut quelques petits concours : on admira les plus belles barbes, on écouta les meilleurs chanteurs.

Guy Morel peintre et chanteur

Un ancien parachutiste nous initia à l'art viril du saut et nous fit répéter leur chant victorieux qu'il avait appris au cours de glorieux moments; c'est depuis ce soir là que je sais que les paras sautent avec un dorsal et un ventral, et que leur entraînement est si pénible qu'ils ne boivent que de l'eau.

Mais les meilleurs moments ont tous une fin, et les salles finissent toujours par se vider. Les beaux costumes regagnèrent le vestiaire et les paffiens leur lit : un dernier coup de Prosit et l'on se sépare. Demain il n'y aura plus que "99 au jus" mais le Père Cent 18ème Mission a été dignement enterré. Tous les membres de la famille (quatre vingt six pionniers) vous remercient de la joie qui régna durant l'office: pas de larmes rien que des Fleurs !

DE PROFUNDIS ! AMEN

18ème Avenue

Une partie du service scientifique défile pour se rappeler les moments où ils ont du prêter main forte.
JB.Storet, J.Schmitt, Y.Boncompain, L.Caille, B.Lamy, F.Blanc


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