ScrW ScrH WinW WinH PgWL PgWR PgH IpAddr MnLed MnScroll LastRub
RUB PG LG ALL

Le laboratoire d'Électronique générale

Le laboratoire d'électronique générale regroupe assez arbitrairement :

  1. Le magasin général d'électronique et fournitures de bureau
  2. Le laboratoire d'électronique générale
  3. Le récepteur de bruits atmosphériques

LE MAGASIN GENERAL

Il doit permettre aux personnels scientifiques des laboratoires d'y trouver le matériel nécessaire au point de vue composants électroniques, câblage, matériels électriques, etc...
Les fournitures de bureau sont également détenues à "GENER".

L'ELECTRONIQUE GENERALE

Elle doit assurer la maintenance des appareils en fonctionnement dans les divers laboratoires. Pour cela, il dispose d'une gamme complète d'appareils de contrôle, tels que oscilloscope, voltmètre, ampèremètre ohmmètre digital, fréquencemètre, chronomètre digital, alimentation stabilisée, générateur de fréquence, pont d'impédance, lampemètre, transistormètre, ligne à retard, etc...

François Blanc

François Blanc devant ses récepteurs radio
(Photo G.Caussidéry)

ENREGISTREMENT DU BRUIT ATMOSPHERIQUE SUR 25,6 KHZ

Les foyers orageux dont les cartes ont été dressées à l'échelle mondiale (à l'aide, par exemple, de goniomètres) sont sources de parasites atmosphériques qui nous intéressent ici. Le choix de la longueur d'onde par laquelle l'énergie reçue des atmosphériques est la plus grande est fonction du spectre d'émission et des conditions de propagation. Après une étude statistique, le choix s'est porté sur 11 Km de longueur d'onde environ (soit 25,6Khz). L'action des atmosphériques sur le récepteur a le caractère d'impulsions brèves.

Dans le domaine des ondes longues, la propagation des bruits orageux sera fonction de l'ionisation et de la hauteur de la couche "D" de l'ionosphère qui sert de réflecteur. Cette région "D" commence à partir de 60 km d'altitude jusqu'à environ 90 km.

  • Structure sommaire de la région "D"

    • Sous région "C"; 60 à 72 km:

      Faible ionisation (100 électrons / cm3)
      Réflecteur des ondes longues pour les propagations de 1500 à 2000 km
      Disparition des électrons la nuit, par recombinaison, pour donner des ions négatifs instables qui, en présence de lumière solaire, libèrent à nouveau leurs électrons. Ionisation possible par des rayons cosmiques primaires.

    • Région "D" proprement dite (72 à 95 km)

      Ionisation 1000 e- par cm3 à 80 km
      Ionisation 100000e- par cm3 à 95 km
      Variation diurne de la région "D" attribuée à l'ionisation supplémentaire entre 70 et 90 km d'altitude et provoquée par les rayons X solaires.

  • Niveau moyen des atmosphériques aux îles Kerguelen

    La constance de la source d'émission n'est évidemment pas parfaite. D'un jour à l'autre, des différences de niveau peuvent être explicables par l'enregistrement supplémentaire de foyers orageux se superposant aux grands foyers mondiaux. Cependant, statistiquement, à cause du grand nombre de foyers orageux, le niveau sera pratiquement constant pour la longueur d'onde considérée.
    Les variations de ce niveau seront :

    • Variations diurnes :

      Liées à l'heure locale en rapport direct avec l'ionisation de la couche "D" par la lumière solaire et les variations de hauteur de réflexion

    • Variations nocturnes :

      Recombinaison des e- pour donner des ions négatifs - hauteur virtuelle de réflexion voisine de 85 km (disparition des couches basses par recombinaison). Cette altitude permet de recevoir des émissions atmosphériques jusqu'à la distance de 4000 km.

    • Lever du soleil :

      Les ions négatifs commencent à libérer des e- Hauteur virtuelle de réflexion 75 km.

    • Jour :

      Maximum d'ionisation - Hauteur virtuelle de réflexion 65 km.

    • Coucher de soleil.:

      Recombinaison des e- pour donner des ions négatifs.

Il faut remarquer qu'à Kerguelen, le maximum nocturne du niveau moyen se produit avant le milieu de la nuit, indiquant une prépondérance des sources d'atmosphériques occidentales.

  • PERTURBATIONS IONOSPHERIQUES A DEBIT BRUSQUE (P.I.D.B.).

    Lorsqu'une éruption chromosphèrique se produit, l'émission de rayons X solaires de 1 à 2 A provoque un renforcement de l'ionisation de la couche "D" dans l'hémisphère éclairé (augmentation très forte de la densité des e-). Cette ionisation se traduit par un abaissement du niveau réflecteur et une diminution de l'absorption : par conséquent, anomalie de phase négative pour les ondes longues et un renforcement du bruit atmosphérique sur 11000 m (P.I.D.B.) qui n'est pas dû à une augmentation du nombre des atmosphériques à leur source, mais à une amélioration de leur propagation à grande distance.

  • CREVASSES.

    Ce sont une diminution brutale du niveau des atmosphériques de durée de quelques dizaines de minutes. Ces crevasses pourraient être liées à l'existence d'une couche Es aurorale et coïncident généralement avec le début des baies magnétiques.

En conclusion, le récepteur de bruit atmosphérique, simple dans son principe, permet la détection de PIDB, phénomènes très gênants pour la propagation des ondes radio, et dont la prévision fournira un complément d'information précieux aux divers organismes de télécommunication.

Labo de l'éléctronique générale - Photo Jean Claude Boitel

Labo de l'électronique générale
(Photo Jean Claude Boitel)



Home page